UN QUÉBEC INDÉPENDANT FERAIT RESPECTER SA FRONTIÈRE, AFFIRME LISÉE

Selon Lysée, Couillard  »est à court d’argument et invente… ».

 »J’ai déclaré hier qu’un Québec indépendant ferait respecter sa frontière », répète Lisée.

 »Comment ? En ne signant pas, comme le Canada, un accord qui force les demandeurs d’asile à se présenter illégalement dans un bois pour se faire arrêter et ainsi entamer leur démarche. Comme je le dis et l’écrit depuis une semaine, cette procédure est irrespectueuse du principe de frontière et est indigne envers les réfugiés potentiels. »

 »C’est pourquoi j’ai demandé par écrit aux PM Couillard et Trudeau de suspendre l’accord Canado-américain des pays tiers sûrs, ce que réclament aussi Amnistie internationale, le Conseil canadien des réfugiés, le Conseil canadien des Églises et le NPD. MM Couillard et Trudeau refusent de suspendre l’accord car ils craignent de froisser les Américains. (Une administration américaine qui veut construire un mur à la frontière sud ne comprendrait pas qu’on veuille accueillir les demandeurs d’asile par un poste frontière régulier ? C’est risible.)

Comme d’habitude lorsqu’il est question d’indépendance, Philippe Couillard a perdu les pédales. Sa réaction:

« Monsieur Lisée laisse entendre qu’un Québec indépendant, contrôlant ses frontières, refoulerait les demandeurs d’asile. Par conséquent un Québec indépendant, sous un régime péquiste, ne respecterait pas les conventions internationales en ce qui a trait aux demandeurs d’asile qu’il considère, depuis aujourd’hui, comme des immigrants illégaux», a affirmé M. Couillard.

C’est de la malhonnêteté intellectuelle pure. Comme je l’ai indiqué en critiquant par ailleurs François Legault, les accords internationaux nous obligent à accueillir les demandeurs d’asile et à traiter leurs dossiers. Un Québec indépendant respecterait cette exigence et il n’y a aucune situation où on pourrait les refouler à la frontière.

Mais contrairement au Canada, le Québec les accueillerait à ses postes d’entrée réguliers, pas dans un bois.

Deuxièmement, au sujet de l’illégalité, M. Couillard feint d’ignorer que la situation actuelle, dont il se dit parfaitement satisfait, fait en sorte que des centaines de personnes sont averties quotidiennement par la GRC qu’ils commettent un geste illégal en arrivant chez nous. Cette illégalité est une condition de l’ouverture de leur dossier, à cause de l’accord absurde que soutient M. Couillard.

Un migrant comme tant d’autres, s’aventure en territoire québécois, dans les bois de Lacolle.

Ensuite, ils ne deviennent pas des immigrants illégaux, ce que je n’ai jamais dit ou écrit. Ils deviennent des demandeurs d’asile, ayant commis un acte illégal pour le devenir. M. Couillard aime ça. Moi, je considère infect une procédure qui oblige un demandeur d’asile à commencer son séjour chez nous en commettant un acte illégal. Chacun sa conception de la dignité, du respect des lois et des frontières.

Depuis octobre dernier que je suis chef du Parti Québécois, j’invite M. Couillard à arrêter de se cacher derrière ses brèves réponses et ses petites phrases et d’engager avec moi un débat de fond, d’une heure, sur les avantages comparés du fédéralisme et de l’indépendance. Pour l’instant, il s’est toujours dégonflé. L’offre tient toujours. »

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On sait que les agents des douanes et de la Gendarmerie royale du Canada interceptent les migrants passant la frontière. Nous avons caché les visages des policiers car certains opèrent lors de missions secrètes.