TERREUR À BRUXELLES

QUÉBEC PRESSE —Bruxelles le mercredi 23 mars 2016 

Revue de presse

BRUXELLES – C’est l’une des photos marquantes des attentats de Bruxelles. Elle fait la Une du New York Times et du Parisien au lendemain des attaques terroristes, et la photographe qui en est à l’origine s’est confiée à USA Today.

Sur le cliché, une femme blessée à la main est au téléphone tandis qu’une seconde victime, les vêtements arrachés, regarde l’objectif, hagarde. La photo a d’abord été postée sur Facebook avant d’être reprise par différentes agences de presse telles que Reuters et AP.

photo attentat bruxelles

La personne derrière l’objectif se nomme Ketevan Kardava. À 36 ans, elle est l’envoyée spéciale d’une chaîne publique géorgienne à Bruxelles et a témoigné saine et sauve depuis son domicile.

 
BRUXELLES ATTENTATS QUÉBEC PRESSE 2

 

Ketevan Kardava était dans le hall des départs de l’aéroport international de Bruxelles-Zaventem mardi matin, prête à embarquer pour Genève dans le cadre de son travail, lorsque la première explosion a retenti à « un mètre et demi » de là où elle se tenait.

Sa première réaction a été de sortir son appareil photo, raconte la journaliste à USA Today. « J’étais en état de choc, c’était instinctif », déclare-t-elle.

La première photo que Ketevan Kardava a pris est celle qui a fait le tour du monde ces dernières 24 heures. On ne sait pas encore qui sont ces deux femmes ni ce qu’elles pensent de cette image saisie quelques instants après l’explosion, sans doute sans leur consentement. Mais la Géorgienne explique quelle a essayé de leur venir en aide avant de prendre sa photo.

« Je criais ‘Docteur! Docteur! Docteur! Mais personne n’était là.' » Et c’est là que Ketevan Kardava a pris la photo de « la femme à la veste jaune ».

« Que faites-vous dans cette situation quand vous êtes journaliste? Vous aidez? Vous appelez un médecin? Ou vous prenez une photo?, déclare-t-elle au média américain. À ce moment-là, j’ai réalisé que pour montrer au monde ce qu’il était en train de se passer dans ce moment de terreur, une photo était plus importante. »

 

La journaliste explique qu’elle a continué à appuyer sur le déclencheur de son appareil et à appeler à l’aide jusqu’à ce que les secours arrivent et demandent à ceux qui le pouvaient de fuir le plus vite possible. « Les gens que j’ai photographié n’étaient pas capables de courir et je n’ai pas été capable de les aider. C’était très, très difficile pour moi de les avoir laissé. J’étais la seule personne debout. Je voulais aider ces personnes mais je n’ai pas pu. Je les ai laissé. Je le devais, nous nous attendions à une troisième explosion », se souvient la journaliste qui ne semble plus se souvenir précisément des événements.

« Je ne sais pas comment j’ai fait ça. Comment j’ai pris cette photo. En tant que journaliste, ça a été instinctif. J’ai posté la photo sur Facebook et j’ai écrit « Explosion… Aidez-nous. »

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