LA BIENVENUE AU QUÉBEC POUR LES AMÉRICAINS SIDÉRÉS PAR LA VICTOIRE ANTICIPÉE DE DONALD TRUMP

Par MICHEL CLOUTIER

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Journaliste, écrivain et fondateur du magazine électronique Québec-Presse.

MONTRÉAL, QUÉBEC, le mardi 8 novembre 2016

«Le Québec est une nation à part entière à l’intérieur­­ d’une autre nation» —Kevin Bracken

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L’américain Kevin Bracken, installé au Canada (son pays d’adoption à Toronto) depuis la guerre d’Irak, n’a pas si bien dit en parlant du Québec… une réalité sociologique, n’en déplaise aux Trudeau et Couillard fédéralistes de la politique anglo-canadienne centralisatrice:   

 »Le Québec est une nation à part entière à l’intérieur d’une autre nation. » — Kevin Bracken

Cette affirmation de cet américain, rapportée avec un joyeux étonnement humoristique par le brillant chroniqueur Guy Fournier du Journal de Montréal, vient clouer le bec aux fédéralistes de  »l’unité canadienne inconditionnelle », une propagande mensongère qui décharge son multi-culturalisme anglo-ethnique canadian  dans l’espace francophone du Québec. Laissons la parole à Guy Fournier. Un bijou de vérité.

Bienvenue chez nous aux vedettes américaines!

 

Si Donald Trump devient président des États-Unis, plusieurs vedettes comme Barbra Streisand, Shaffer­­ Smith (Ne-Yo), Bryan Cranston, le prof de sciences de Breaking Bad, Stephen King, l’un des auteurs les plus lus dans le monde, et d’autres Américains tout aussi illustres demanderont probablement la nationalité canadienne. Pour qui n’a pas de mémoire, leurs intentions déclarées peuvent­­ sembler du bluff, mais ce n’est pas le cas.

C’est loin d’être la première fois dans l’histoire récente des États-Unis que des Américains déjà bien établis chez eux renient leur pays pour se réfugier chez nous. Tout au long des années soixante, écœurés par la guerre que menait leur pays au Viêtnam­­, 40 000 draft dodgers­­ se sont installés à Montréal, à Toronto et à Vancouver. Bill King, directeur musical de Janis Joplin­­, Mark Satin, politologue­­, et Jack Todd, devenu rédacteur sportif à The Gazette de Montréal, étaient de ceux-là.

UN GUIDE POUR LE CANADA

En 2003, lorsque Bush a déclaré la guerre à l’Irak, des milliers d’objecteurs de conscience sont venus clandestinement s’installer au Canad­­a. En 2008, le gouvernement d’Ottawa leur a accordé l’immunité ainsi qu’à leurs proches, malgré l’opposition des conservateurs. Tout laisse prévoir que l’élection de Trump donnerait lieu à un exode­­ semblable.

Une publicité internet du Cap-Breton invite, par exemple, les Américains à s’établir dans cette région de Nouvelle-Écosse si Trump est porté au pouvoir. Publiée depuis l’été, la publicité a déjà attiré plus de deux millions de clics.

Kevin Bracken, un Américain établi à Toronto depuis la guerre d’Irak, vient tout juste de publier un livre qui explique­­ aux Américains les différences entre le Canada et son pays d’origine. Selon ses propres mots, «c’est un guide qui souligne les différences entre les deux pays les plus semblables du monde». Intitulé What’s Different in Canada, son livre est accessible gratuitement sur internet à l’adresse suivante : www.whatsdifferentincanada.com.

UN AMÉRICAIN QUI A COMPRIS

Avec beaucoup d’humour, le petit ouvrage de Bracken détaille­­ les différences de vocabulaire et de prononciation entre l’anglais des Américains et le nôtre, s’amuse de nos divergences culturelles et culinaires, des contrastes entre nos habitudes de vie, nos destinations touristiques, nos billets­­ de banque, notre vie politique, etc., etc.

Cet Américain a bien compris son pays d’adoption, puisqu’il écrit que «le Québec est une nation à part entière à l’intérieur­­ d’une autre nation». «Si j’avais mis l’accent sur les différences avec le Québec, j’aurais dû écrire un livre deux fois plus gros».

À l’intention de ses compatriotes inconfortables dans leur pays et qui risquent de l’être encore plus si Trump devient président, Bracken livre une réflexion sans équivoque: «Déménager­­ au Canada est la meilleure décision de ma vie!»

TÉLÉPENSÉE DU JOUR

Si Donald Trump est élu, la terre continuera de tourner, mais on ne peut dire pour combien de temps.

Si Donald Trump devient président des États-Unis, plusieurs vedettes comme Barbra Streisand, Shaffer­­ Smith (Ne-Yo), Bryan Cranston, le prof de sciences de Breaking Bad, Stephen King, l’un des auteurs les plus lus dans le monde, et d’autres Américains tout aussi illustres demanderont probablement la nationalité canadienne. Pour qui n’a pas de mémoire, leurs intentions déclarées peuvent­­ sembler du bluff, mais ce n’est pas le cas.

C’est loin d’être la première fois dans l’histoire récente des États-Unis que des Américains déjà bien établis chez eux renient leur pays pour se réfugier chez nous. Tout au long des années soixante, écœurés par la guerre que menait leur pays au Viêtnam­­, 40 000 draft dodgers­­ se sont installés à Montréal, à Toronto et à Vancouver. Bill King, directeur musical de Janis Joplin­­, Mark Satin, politologue­­, et Jack Todd, devenu rédacteur sportif à The Gazette de Montréal, étaient de ceux-là.

UN GUIDE POUR LE CANADA

En 2003, lorsque Bush a déclaré la guerre à l’Irak, des milliers d’objecteurs de conscience sont venus clandestinement s’installer au Canad­­a. En 2008, le gouvernement d’Ottawa leur a accordé l’immunité ainsi qu’à leurs proches, malgré l’opposition des conservateurs. Tout laisse prévoir que l’élection de Trump donnerait lieu à un exode­­ semblable.

Une publicité internet du Cap-Breton invite, par exemple, les Américains à s’établir dans cette région de Nouvelle-Écosse si Trump est porté au pouvoir. Publiée depuis l’été, la publicité a déjà attiré plus de deux millions de clics.

Kevin Bracken, un Américain établi à Toronto depuis la guerre d’Irak, vient tout juste de publier un livre qui explique­­ aux Américains les différences entre le Canada et son pays d’origine. Selon ses propres mots, «c’est un guide qui souligne les différences entre les deux pays les plus semblables du monde». Intitulé What’s Different in Canada, son livre est accessible gratuitement sur internet à l’adresse suivante : www.whatsdifferentincanada.com.

UN AMÉRICAIN QUI A COMPRIS

Avec beaucoup d’humour, le petit ouvrage de Bracken détaille­­ les différences de vocabulaire et de prononciation entre l’anglais des Américains et le nôtre, s’amuse de nos divergences culturelles et culinaires, des contrastes entre nos habitudes de vie, nos destinations touristiques, nos billets­­ de banque, notre vie politique, etc., etc.

Cet Américain a bien compris son pays d’adoption, puisqu’il écrit que «le Québec est une nation à part entière à l’intérieur­­ d’une autre nation». «Si j’avais mis l’accent sur les différences avec le Québec, j’aurais dû écrire un livre deux fois plus gros».

À l’intention de ses compatriotes inconfortables dans leur pays et qui risquent de l’être encore plus si Trump devient président, Bracken livre une réflexion sans équivoque: «Déménager­­ au Canada est la meilleure décision de ma vie!»

TÉLÉPENSÉE DU JOUR

Si Donald Trump est élu, la terre continuera de tourner, mais on ne peut dire pour combien de temps.

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