(2e article)
Jean Chrétien, DIT que tous les moyens sont bons pour éviter la séparation du Québec du Canada…

Par MICHEL CLOUTIER
Se disant très embêté, avec son hypocrisie politique habituelle de voir ainsi Madrid s’opposer par la violence policière au référendum d’autodétermination de la Catalogne, Jean Chrétien, cet ancien premier ministre fédéral francophone du Canada anglophone, dit trouver «assez compliquée» la position de Madrid qui refuse la notion de démocratie des peuples de disposer d’eux-mêmes.
Il faut le respect de la loi comme au référendum québécois de 1995, note-t-il, dans une grossière dictée du mensonge, dans une stratégie calculée du mensonge dans l’arène politique. Chrétien ment à plein nez! Les forces du Non l’aiment ainsi! «Que voulez-vous!», lancera-t-il, ironique, machiavélique, sachant trop qu’il trompe l’Histoire en écorchant la vérité. Il s’en moque éperdument!
Évidemment… Chrétien a lui-même condamné et combattu farouchement, pour ne pas dire illégalement le référendum du Québec de 1995, grâce aux énormes moyens financiers (800 millions$ alloués du Conseil du Trésor du Canada fédéral) de son gouvernement anglo. Il a entraîné son administration dans des combines plus que douteuses aux dires des observateurs.

Sa pauvreté linguistique lui fait dire que le «Canada est le plus meilleur pays du monde… et que c’est extra-zordinaire». On dirait un élève de quatrième année qui parle!!!
Imaginez! M. Chrétien disait même dans ses discours qu’il ne reconnaîtrait par le résultat du référendum québécois… tout en allant allègrement voter dans sa circonscription de Saint-Maurice! Fallait-il le faire? En petit politicien qu’il fut toujours, plus de 70% des électeurs de son bureau de votation avaient voté Oui!!! Il en est ressorti comment? Honteux? Allez savoir!
Les résultats sont «volés» par les forces du Non d’Ottawa, la capitale fédérale anglophone.
La belle affaire! Un référendum québécois dont les résultats ont été «volés», fraudés qu’ils furent par les forces du Non d’Ottawa, ayant, par exemple, permit à des milliers de nouveaux immigrants arrivés au Québec, de voter Non au référendum, en leur accordant la citoyenneté canadienne instantanément en 1995, l’année cruciale du référendum. Sauver le Canada, avant tout… à la manière de Chrétien !

Lors d’une manifestation, l’arrogance de Jean Chrétien s’exprime: il empoigne au cou Bill Clennett, sur cette image télévisée, à l’occasion de la célébration fédérale du drapeau, à Gatineau, au Québec, le 15 février 1996. Photo, Global News, PHIL NOLAN.
Quelle démocratie à la Jean Chétien! Il avait une peur terrible et angoissante que le Oui l’emporte! Effectivement, il ne manqua que 50 0000 voix pour que le Oui, dans un coup de foudre, propulse le Québec dans ce qu’il doit normalement être, un État-nation francophone en Amérique du Nord, un nouveau pays de langue française de 8,5 millions d’habitants, le plus grand territoire francophone du monde, étant quatre fois la grandeur de la France.
Mais pourquoi, diable, ce Jean Chrétien, surnommé le «P’tit gars» de Shawinigan (ville francophone à 99,9%, au centre du Québec), est-il si fédéraliste encore aujourd’hui, allié inconditionnel des anglophones, ceux de la haute-finance dominatrice de Toronto, la capitale anglophone financière du Canada colonialiste soumis par admiration à Sa Majesté Elizabeth II ? La monarchie est aimée, sauf au Québec… et chez les Irlandais, évidemment.
Chrétien: un Canadien-français de service pour écraser le Québec indépendant

Québécois et Catalans vers un destin supérieur, celui de nations autonomes et libres au sein des Nations-Unis.
Certains diront qu’il est ce «canadien-français de service» comme tant d’autres députés-ministres québécois d’ailleurs, au parlement fédéral anglophone d’Ottawa.
Une forme évidente de colonialisme britannique, un manuel de vie qui ira de plein gré jusqu’au bout de soi pour la gloire. Et quelle gloire? Pour, en fait, le pouvoir d’illustrer et d’incarner de leur vivant, bêtement la notion inventive du multiculturalisme à la Trudeau père, de la diversité culturelle d’un océan à l’autre du Canada. Alors que le Québec est foncièrement un espace francophone unique en Amérique, où les droits collectifs de la Charte québécoise priment, contrairement à la Charte canadienne avec ses droits individuels d’abord. Deux visions, deux destinées. Deux pays. Qu’on le veuille ou non.
La langue douteuse de Jean Chrétien

Devant la commission Gommery, Chrétien sera blâmé au sujet du gigantesque scandale des commandites entourant son gouvernement fédéral de 1995.
Tenez-vous bien: en 1997, au Sommet de la francophonie de Québec, ce même Jean Chrétien se lançait dans un exposé à la tribune internationale. Il a fait sourcillé ses homologues francophones par son langage douteux, sans profondeur en disant par exemple: «c’est extra-zordinaire». Quelle souffrance! Pourtant, il lisait son texte, et op! il s’enfargeait dans ce mot! Le mal est fait. Épreuve humiliante?
Ce mot extra-zordinaire, coupé en deux par son Z en trait-d’union inventé, est tellement comique (et aussi lamentable) qu’on croirait qu’il est récité par un élève médiocre, dans une dictée tendue de quatrième année. Ce qui limite et interdit toute forme dialectique du premier ministre.
À moins qu’un scribe de son bureau vienne à sa rescousse et s’active d’urgence pour donner de la hauteur et de la perspective à tout ce qui est extra-zordinaire chez l’homme d’État que doit incarner le «P’tit gars de Shawinigan». Avis aux linguistes: un nouveau mot s’échappe de la bouche d’un marginal: extra-zordinaire.

En pologne, Lech Walesca et son langage populaire plein de fautes, rappelle celui de Jean Chrétien, aussi pauvre linguistiquement.
Pauvreté linguistique de Chrétien! Aucune enfilade de concepts. D’ailleurs, dans ses campagnes électorales, il ne parlait que de «jobs et de jobs pour les canadiens», tout comme le faisait d’ailleurs, en 1990, le rustique Lech Walesca, le sixième président de la république polonaise.
Sans raffinement, il parlait un langage populaire bourré de fautes, similaire à celui de son homologue canadien-français. Les élites polonaises s’en moquaient largement.
«LE PLUS MEILLEUR PAYS DU MONDE»
— Jean Chrétien
Souvenez-vous du patriotisme enfantin de M. Chrétien, avocat de profession qui proclame: «Le Canada, c’est le plus meilleur pays du monde!». Encore là, un élève de cinquième année aurait peut-être commis cette faute grammaticale élémentaire. Une faute devenue exclusive à un premier ministre. Quelle honte envers sa Majesté la Langue française! Et dire que cet homme qui ne craint rien, ce politicien parvenu, affronte sans complexe l’État-nation francophone du Québec sans aucune maîtrise de sa langue maternelle. Un premier ministre handicapé, à la portée de tous les paresseux de la langue, ceux qui se foutent du langage correct, classique, de son verbe, de son esprit et ses instants gracieux. Notre langue est une langue d’esprit… et non une langue de sons.
Voilà quelque chose d’inquiétant pour le peuple, la nation québécoise car combien d’autres personnalités gravitant dans divers horizons, ne maîtrisent guère la langue française? Heureusement, ici, Jean Chrétien n’est pas immortel, il va s’éteindre comme tout le monde, et pour lui, confortablement dans le «plus meilleur pays du monde». Il va nous quitter dans une vision rouge sacrée de feuilles d’érable en se disant: mission accomplie, le Québec, ma chère province, est «plus meilleure canadienne depuis 1995, et ce, grâce aux immigrants qui en font une société multiculturelle, à l’image même de mon Canada uni. Au diable les séparatissses!»
VOICI LA CHRONIQUE PERCUTANTE DE JOSÉE LEGAULT
Le front de Jean-Chrétien

Josée LEGAULT, la plus brillante analyste politique du Québec et du Canada.
Jean Chrétien a toujours eu du front tout le tour de la tête. Quand il a refusé d’envoyer les troupes canadiennes en Irak, c’était pour le meilleur. Quand il a lancé certaines règles démocratiques aux orties pour gagner le référendum de 1995, c’était pour le pire.
Ce qui, semble-t-il, ne l’empêche pas de donner des leçons de démocratie à l’Espagne aux prises avec un référendum en Catalogne qu’elle tente de bloquer.
En mêlée de presse, Jean Chrétien s’est en effet permis de se réjouir qu’au Canada, « on a donné l’exemple » en 1995. « Pour qu’une démocratie fonctionne bien, ajoute-t-il, il faut le respect de la loi. » Vraiment ? Si seulement c’était vrai dans son cas, on l’applaudirait.
Au diable les règles !

Ses analyses sont retenues par les éditorialistes des journaux français.
Or, à l’automne 1995, le même Jean Chrétien s’en est pas mal foutu du « respect de la loi ». Je parle ici de la loi québécoise sur les consultations populaires et les limites de dépenses qu’elle impose aux camps du Non et du Oui.
En septembre 2014, dans une entrevue avec le Sunday Post, M. Chrétien s’est d’ailleurs fait une fierté de résumer l’organisation du très coûteux « love-in » fédéraliste tenu à Montréal à quelques jours du référendum en ces termes non équivoques : « Au diable les règles ! ».
On repassera
« Dans les derniers neuf jours, racontait-il sans broncher, j’ai dit au diable les règles et organisé une énorme rencontre à Montréal où des milliers de personnes sont venues de partout pour envoyer le message à l’effet que nous voulions que le Québec reste avec nous. »
Cette même culture du « au diable les règles ! », elle sévira aussi sous le scandale des commandites. Idem pour sa loi dite sur la clarté. Une loi outrancière dont la seule fin est de tenter de placer sous tutelle fédérale le droit du Québec à l’autodétermination.
Alors, pour ce qui est des leçons de démocratie, on repassera…
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